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Les littératures de l'imaginaire

Science-Fiction, Fantasy, Fantastique

Livre / Imaginaire

La littérature de l’imaginaire regroupe différents genres ayant tous un point commun : l’action se déroule dans un univers qui n’est pas le nôtre (ou pas tout à fait), fruit de l’imagination de son auteur.ice.


Les trois genres principaux se déduisent aisément du sigle fréquemment employé pour décrire ce type de récit, à savoir SFFF : Science-Fiction, Fantastique, Fantasy. Mais qu’est-ce qui caractérise chaque genre ? Quels sous-genres peut-on trouver dans chacun d’eux ? Comment faire la différence entre un récit fantastique et un récit de fantaisie ?

Quelques éléments de réponse dans cet article !


Science-Fiction

Comme son nom l’indique, la science-fiction est à l’origine un genre dans lequel la science et la technologie expliquent en quoi ce monde imaginaire est différent de la réalité que nous connaissons. Si ces histoires se déroulent fréquemment dans un univers futuriste, elles peuvent également prendre place dans un univers parallèle ou dans un passé réinventé.


C’est le cas de l’uchronie dont le steampunk est un sous-genre : le récit se situe dans une ambiance de révolution industrielle et va développer, à partir d’une période connue de notre Histoire, un autre passé qui pourra aboutir, in fine, à un autre futur que ne l’est notre présent.

Déjà perdu.e dans ces imbroglios temporels ? Les notions de passé, présent et futur se mélangent dans les histoires de voyage dans le temps, comme récemment dans L’Engrange-temps de Nell Pfeiffer, récit à la frontière avec la Fantasy en mêlant magie et théories sur les distorsions engendrées par les voyages entre présent et passé.


Un autre élément très développé dans la littérature SF est l’espace. On parle alors très souvent de space opera. Ces histoires développent généralement des récits de combats spatiaux - en reprenant les termes propres à la marine -, de conquêtes et d’empires interstellaires. C’est le cas de la saga Red Rising de Pierce Brown (dont notre chronique complète se trouve au lien suivant)

À ne pas confondre toutefois avec la space fantasy qui intègre des éléments de fantasy comme l’existence de peuples particuliers (elfes, nains, orcs, etc) ou la quête initiatique d’un héros.


Mais que serait la SF sans les dystopies ? Les dystopies, à l’inverses des utopies, sont des univers imaginaires sombres faits tantôt de pouvoir totalitaire ou d’idéologie néfaste, tantôt de contexte post-apocalyptique. L’un des classiques du genre, 1984 de George Orwell, dépeint une société vers laquelle nous ne voudrions pas dériver et, ce faisant, invite à la réflexion. On peut également citer La servante écarlate de Margaret Atwood ou encore, plus récemment, la duologie de Cassandre Lambert L’empire des femmes (notre chronique complète ici).


Cas particulier, le cyberpunk regroupe les dystopies futuristes : ces futurs peu désirables dans lesquels les personnages évoluent. C’est le cas par exemple de la trilogie de Jean Barret - “Vie”, “Bonheur”, “Mort” - dans laquelle le développement de l’intelligence artificielle et une structuration particulière de la société viennent vider l’être humain de ce qui fait son essence. Des récits poignants emplis de cynisme !

 

Fantasy

La fantasy est sans doute l’un des genres les plus répandus avec notamment la diffusion de récits tels ceux de J.R.R. Tolkien ou des sagas fleuve comme l’Assassin Royal de Robin Hobb. La magie y est généralement présente, soit dans un monde totalement différent du nôtre (on parle alors de high fantasy), soit directement dans notre monde, ou dans un univers lié au nôtre (c’est la low fantasy). Elle tire son inspiration des contes, épopées et mythes passés, comme les mythologies antiques ou nordiques, l’imaginaire médiéval ou la légende arthurienne pour la fantasy occidentale. Et la plupart du temps, le récit sert également de moyen de développer le cheminement du ou des protagonistes à travers un parcours initiatique.


Certes, la medieval fantasy constitue le sous-genre le plus connu, parce que le plus ancien et emblématique, avec Le Seigneur des Anneaux comme récit fondateur, et d'autres œuvres récentes comme Le Trône de Fer de George Martin ou Le Sorceleur d’Andrzej Sapkowski, désormais parties intégrantes de la pop culture. Il serait toutefois réducteur de limiter ce genre à des combats épiques et à l’apparition de dragons. 


Parmi les autres univers explorés par le genre, on trouve notamment la fantasy non-occidentale, et particulièrement orientale, dans des mondes d’inspiration moyen-orientale comme la trilogie Daevabad de S.A. Chakraborty, ou asiatique telle la duologie Six Couronnes Écarlates d’Elizabeth Lim (notre chronique ici) ou encore la trilogie Les Monstres de Papier d’Ann Sei Lin ; la fantasy historique qui fait intervenir la magie dans une période passée (comme par exemple Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel qui introduit des dragons à l’époque de Richelieu), la fantasy urbaine qui mêle merveilleux et univers contemporain (c’est le cas de Crescent City de Sarah J. Maas ou de la série Percy Jackson de Rick Riordan).


Les choix narratifs se sont eux aussi diversifiés depuis l’époque de Conan le Cimmérien de Robert E. Howard et l’heroic fantasy, où tout l’univers gravitait autour du protagoniste. Désormais, les récits sont souvent complexes, moins manichéens, plus portés sur les conséquences que peuvent avoir les actions des personnages au-delà d’eux-mêmes. 

À l’extrême, on trouve la dark fantasy, sombre et pessimiste, où le bien triomphe rarement (et si oui, à quel prix !), quand le concept de bien n’est pas totalement aboli. On peut citer par exemple l’un des derniers phénomènes Young Adult venu d’outre-Atlantique : Lightlark d’Alex Aster, un univers qui s’effondre et dans lequel six souverains doivent venir à bout d’une malédiction centenaire…

À l’opposé, la light fantasy utilise l’humour et la dérision pour divertir le lecteur, mais aussi le questionner en jouant avec les clichés. On pense bien sûr aux Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett, classique du genre, mais aussi plus récemment à Brussailes d’Eléonore Devillepoix ou au Manuel de Survie du Sorcier Frugal dans l’Angleterre Médiévale, de Brandon Sanderson.


Ces dernières années, nombre de récits de fantasy s’adressent à un public plutôt Young Adult et un nouveau genre émerge : la romantasy. Contraction de romance et fantasy, ce genre met au centre du récit les relations amoureuses des protagonistes. Ces histoires d’amour ne sont plus secondaires mais assumées comme faisant partie de l’intrigue et aidant les personnages principaux à évoluer et à accomplir leurs quêtes. Entre triangles amoureux, enemies-to-lovers ou encore mariage forcé, des schémas narratifs sont repris dans des univers variés, comme ceux évoqués ci-dessus.



Fantastique

Un récit fantastique se reconnaît à l’usage du surnaturel dans le cadre d’un récit par ailleurs réaliste. On a tendance dès lors à faire le raccourci “notre monde = fantastique” et “monde imaginaire = fantasy” mais, comme on a pu le voir avec l’émergence de l’urban fantasy, cela n’est pas aussi simple.

Alors qu’en fantasy, la magie ou équivalent fait partie intégrante de l’univers, et est traitée comme un élément normal du récit, les éléments surnaturels du fantastique sont opposés au réel. Face à l’extraordinaire, les personnages sont généralement dans des situations de déni, d’effroi ou de rejet.


Tirant son origine du roman gothique anglais, le genre fantastique s’est réellement développé au 19e siècle dans toute l’Europe, nouant souvent des liens étroits avec le mouvement romantique. On pense à Oscar Wilde, ou bien sûr à Dracula de Bram Stoker, mais des auteurs français au premier rang desquels Maupassant ont également écrit des œuvres majeures.


On remarque d’ailleurs que, par son ancrage dans le réel et son traitement du surnaturel, le fantastique est moins éloigné des autres genres que la fantasy ou la science-fiction, et donc plus souvent abordé par certains auteurs classiques.

Pour cette raison, bon nombre de romans à composante fantastique sont catégorisés dans d’autres genres, comme le polar, le thriller ou l’horreur ; on pense notamment à l'œuvre de Stephen King, l’un des maîtres du genre. D’ailleurs, les Anglo-Saxons considèrent parfois le fantastique comme une sous-catégorie de low fantasy et n’ont d’ailleurs qu’un seul terme (fantasy) pour désigner les deux. À nous francophones de savoir faire la différence !

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